Pour une juste participation


On nous accuse, on nous conspue, on nous méprise… Tout ça parce que nous avons décidé de faire confiance dans l'autorégulation du marché. Mais que ceux qui jettent la pierre aux entrepreneurs se rassurent : l'Etat est là pour nous sauver (voir ici).
Le comité Désir de revanche tient à vous rappeler que celui qui a gagné beaucoup d'argent, grâce à des plus-values boursières notamment, en redonne quand même une partie à la communauté via l'impôt, ce n'est donc que justice de renflouer les caisses de ceux qui remplissent celles de l'Etat.
Cette utile mise au point faite, n'oublions pas qu'un nouveau problème va cependant surgir. Bah oui, ça fait beaucoup d'argent tout ça.
Alors on nous a déjà taxé nos grosses bagnoles, nos cigarettes et nos alcools, sans parler des restos à 19,6 %, ni de nos parfums à 33 %… C'est vrai, sur la taxe pique-nique, on s'en fichait un peu, parce qu'on a toujours un service à pique-nique dans la maison de campagne. Alors que nous les investisseurs, sommes le moteur de la France. Nous, et non pas ceux qui vont chez Ikea et Leclerc le week-end et achètent des cadeaux avec leur prime de noël. Par conséquent, pour qu'un brin de justice sociale, dont nous sommes tous avides, se glisse là où elle brille par son absence, nous proposons une taxe spécifique à l'adresse des Français qui investissent le moins, afin de les inciter à prendre des risques.
Le meilleur moyen pour les toucher est, à notre sens, une taxe qui ciblerait les produits alimentaires des distributeurs, ceux que l'on appelle "premiers prix" et qui sont destinés à une population près de ses sous, qui rechigne donc à participer à l'effort collectif, à payer les salaires des publicitaires, mais aussi des chercheurs qui chaque jour se penchent sur notre alimentation afin de l'améliorer (Ah ça, c'est pas Super U qui a inventé le bifidus actif). Taxer plus ces produits, c'est faire participer les plus réticents à l'effort national pour que nous retrouvions un actionnariat sain et vigoureux.
An K., présidente de la commission de l'égalité des droits