L'homme politique de l'année 2008


Le comité Désir de revanche s'est réuni cette semaine pour choisir parmi une brochette plus que fournie et d'une grande qualité l'homme politique français qui a le plus marqué l'année 2008. La compétition était rude et il aurait été trop facile de choisir notre président, qui a commencé l'année par un mariage et l'a achevée en sauvant le monde. Il est vrai que des Brice Hortefeux, Bernard Laporte, Jean-François Copé ou encore des Patrick Devedjian se sont distingués par leurs sorties et leurs envies d'innover.
Mais c'est Frédéric Lefebvre qui l'a finalement emporté. Coupe de cheveux et charisme de lutteur ouzbek, mentor de Jean Sarkozy à la jeunesse qui paraît éternelle, cynisme extrême et hypocrisie faisant fi de tout, ennemi juré des 35h et des droits de l'hommiste, notre élu est un animal politique qui s'est épanoui en 2008.
Porte-parole de l'UMP, notre héros est proche de Sarkozy depuis toujours. Un de ses atouts est de venir de banlieue (Garches). Fondateur de « Frédéric Lefebvre Conseil », mais aussi conseiller régional depuis 2004, suppléant de Santini, lui-même membre du nouveau centre, Lefebvre n'a jamais eu peur de mélanger les genres, de faire de la politique autrement.
Admiré par l'AFP et beaucoup d'organes de presse pour son orthographe plutôt farfelue, malmené par le très méchant Jean-Jacques Bourdin sur BFM cette semaine, il est l'alter ego du personnage de Looping dans la série "l'agence tout risques" (à vous de trouver qui sont les alter ego des autres personnages).
La première phrase de l'édito de son site internet a fini de nous convaincre : "Élu d'une Majorité qui prend tous les risques pour réussir à réformer notre pays, je veux surtout être un élu qui défend les attentes de tous les Français, en plus de l’action que je mène en faveur de nos villes d’Issy-Les-Moulineaux, Vanves et Boulogne-Billancourt."
Voilà un homme qui a su monter en puissance tout au long de l'année, qui s'est positionné sur tous les sujets, même ceux qu'il ne conaissait pas (le web 2.0, ça nous a bien fait rire, en ces temps de crise). D'ailleurs, nous ne serions pas étonnés que, pour confirmer la rumeur, il remplace Besson et fasse son entrée au gouvernement. Nul doute qu'un jour, il sera plébiscité par le peuple lors d'une élection au suffrage universel, enfin s'il y en a encore dans la démocratie sarkozienne...

Comité DDR